Les premières évolutions de l’entretien d’inscription et de diagnostic et des nouvelles modalités de suivi et d’accompagnement des demandeurs d’emploi

Sommaire

I. Une offre de services qui s’inscrit dans une logique de personnalisation accrue du suivi des demandeurs d’emploi

1. Les trois nouvelles modalités de suivi et accompagnement
2. Adaptation de l’EID pour introduire et mobiliser les modalités de suivi et d’accompagnement : l’axe de travail au regard des besoins individuels des demandeurs d’emploi.

II. Une offre de services qui apporte des marges de manœuvres locales dans la mise en œuvre de l’EID et des nouvelles modalités de suivi et d’accompagnement

1. Le rôle du conseiller référent est conforté
2. Le rôle de l’équipe locale de direction (ELD) est renforcé

Les évolutions de l’offre de services de Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi et les impacts opérationnels pour le conseiller présentés dans cette instruction sont issus des orientations de la convention tripartite du 11 janvier 2012 et du plan stratégique Pôle emploi 2015.

Afin de favoriser le retour à l’emploi durable des demandeurs d’emploi, les nouvelles modalités de suivi et accompagnement ont pour objectif de fournir aux demandeurs d’emploi une offre de services réaliste et personnalisée, en faisant plus pour ceux qui en ont le plus besoin.

L’offre de services s’adresse à l’ensemble des demandeurs d’emploi. Tous ont un conseiller référent désigné au plus tard au quatrième mois après la date de leur inscription, qu’ils peuvent solliciter dans le cadre de leur suivi ou de leur accompagnement.

Le portefeuille du conseiller référent se compose strictement des demandeurs d’emploi qui lui sont rattachés, de catégorie 1, 2 et 3, dont le premier entretien obligatoire a été réalisé, hors suivi délégué. Sont uniquement rattachés au conseiller référent, les demandeurs d’emploi qui lui ont été affectés et relevant d’une des situations suivantes : demandeurs d’emploi en suivi délégué, en indisponibilité (catégorie 4 à 8), intermittents du spectacle, et les demandeurs d’emploi n’ayant pas encore réalisé leur premier entretien obligatoire.

Les évolutions présentées dans cette instruction s’inscrivent dans le respect de trois principes clefs de l’offre de services énoncés par Pôle emploi 2015 :

► Mieux prendre en compte les besoins et les attentes spécifiques des demandeurs d’emploi, en différenciant l’offre de services dans ses contenus, mais également dans la nature et la fréquence des contacts proposés

► Développer une offre de services renforcée pour répondre au mieux aux besoins des demandeurs d’emploi les plus éloignés du marché du travail

► Donner davantage de marges de manœuvre aux conseillers pour mettre en œuvre la personnalisation de l’offre de services

Ces évolutions sont déployées, région par région, à compter du mois de janvier 2013 en fonction des calendriers régionaux de consultation des instances représentatives du personnel.

I. Une offre de services qui s’inscrit dans une logique de personnalisation accrue du suivi des demandeurs d’emploi

1. Les trois nouvelles modalités de suivi et accompagnement

1.1 Grands principes

Le choix de la modalité de suivi et d’accompagnement repose sur la prise en compte :
- de la situation spécifique du demandeur,
- de ses besoins en termes de suivi,
- de son autonomie dans la recherche d’emploi,
- et de l’adéquation de son profil et de son projet avec le marché du travail local.
Le choix de cette modalité déterminera le niveau d’intensité de l’accompagnement du demandeur d’emploi, la fréquence, la régularité de ses contacts avec son conseiller référent.

Dans toutes les agences Pôle emploi, pour les demandeurs d’emploi immédiatement disponibles, trois modalités de suivi et d’accompagnement sont mises en œuvre par des conseillers au sein de portefeuilles de taille décroissante afin d’être au plus proche des besoins du demandeur :
► Suivi : cette modalité s’adresse aux demandeurs les plus proches du marché de l’emploi et dont l’autonomie dans la recherche d’emploi est la plus grande, avec une supervision par le conseiller référent de la recherche d’emploi des demandeurs d’emploi.

Accompagnement guidé : cette modalité s’adresse aux demandeurs d’emploi qui nécessitent d’être appuyés par leur conseiller référent dans la recherche d’emploi, notamment à travers des contacts dont la nature et la fréquence sont personnalisées.

Accompagnement renforcé : il s’adresse aux demandeurs d’emploi qui ont besoin d’être fortement accompagnés par leur conseiller référent dans leur trajectoire de retour à l’emploi, notamment à travers des contacts dont le rythme et le contenu répondent au besoin du demandeur.

Pour mettre en œuvre ces modalités de suivi ou d’accompagnement, le conseiller a recours aux mêmes prestataires et partenaires qu’actuellement.

A tout moment, l’analyse du conseiller référent sur la situation et les besoins du demandeur peuvent le conduire à mobiliser une autre modalité de suivi ou d’accompagnement. Le conseiller saisit alors la nouvelle modalité d’accompagnement du demandeur dans AUDE, ce qui entraine la remise à blanc du conseiller référent. Le demandeur d’emploi doit alors être affecté par l’ELD (Equipe locale de direction) à un nouveau conseiller référent qui a la charge de la nouvelle modalité saisie.

Enfin, quelle que soit leur modalité d’accompagnement, les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier de l’ensemble des services de Pôle emploi : informations, contacts entrants, aides, formation, etc.

1.2 Taille des portefeuilles

Le conseiller gère un portefeuille dont la taille est adaptée à la modalité de suivi ou d’accompagnement des demandeurs d’emploi sur laquelle il intervient. La taille des portefeuilles est différenciée par des fourchettes indicatives, afin d’être cohérent avec la volumétrie des contacts, l’intensité de l’accompagnement que le conseiller mettra en œuvre avec ses demandeurs.

Ainsi pour la métropole :

- en modalité Suivi, les demandeurs d’emploi sont suivis dans un portefeuille dont la taille indicative est située dans une fourchette entre 200 et 350 demandeurs d’emploi.

- en modalité Guidé, les demandeurs d’emploi sont suivis dans un portefeuille dont la taille indicative est située dans une fourchette entre 100 et 150 demandeurs d’emploi

- en modalité Renforcé, les demandeurs d’emploi sont suivis dans un portefeuille dont la taille est de 70 demandeurs d’emploi au plus.

Cette gradation des tailles de portefeuilles doit permettre au conseiller d’adapter l’offre de services aux demandeurs d’emploi dont il a la charge.

1.3 Les contacts personnalisés : définition et mobilisation au regard des jalons obligatoires

L’offre de services est structurée par des contacts de deux natures :
- d’une part des contacts qui sont adaptés par leur fréquence, leur durée et leur canal à la situation du demandeur d’emploi : ils sont au cœur de la personnalisation de l’offre de services

- d’autre part deux contacts obligatoires, dits entretiens de 4ème et 9ème mois et qui répondent à des objectifs spécifiques

A noter : indépendamment de la modalité de suivi ou d’accompagnement et des contacts programmés, le demandeur d’emploi qui le souhaite pourra être reçu à sa demande par son conseiller référent ou tout autre conseiller.

1.3.1 Les jalons personnalisés

Les jalons personnalisés sont le cœur de l’offre de services et permettent au conseiller d’adapter la fréquence et la durée des contacts au regard des besoins et de la situation de chaque demandeur d’emploi.

Ces jalons, positionnés par le conseiller référent dans le dossier du demandeur d’emploi, servent de marqueur pour prévoir un contact, qu’il soit physique (individuel ou collectif), téléphonique ou dématérialisé (mail).

Ils permettent au conseiller et au demandeur d’emploi de convenir d’une modalité d’échange pour faire notamment le point sur les actions, évaluations, formations, dont aura bénéficié le demandeur d’emploi. Les différents modes de contacts entre le conseiller et le demandeur d’emploi peuvent être combinés et alternés. Par ailleurs, des actions collectives permettront d’apporter des réponses à des groupes de demandeurs d’emploi sur un axe de travail identifié et quelle que soit la modalité de suivi ou d’accompagnement dont ils bénéficient.

1.3.2 Le 1er entretien obligatoire : point de départ de l’accompagnement du demandeur d’emploi

Entre l’EID (Entretien d’inscription et de diagnostic), et au plus tard au 4ème mois suivant sa date d’inscription, le demandeur d’emploi est affecté à un conseiller référent.

Quelle que soit la modalité de suivi et d’accompagnement pré-identifiée lors de l’EID, le demandeur d’emploi bénéficie d’un 1er entretien obligatoire avec son conseiller référent au plus tard le 4ème mois suivant son inscription. Il s’agit d’un entretien physique et individuel, dont la date et la durée sont planifiées par le conseiller référent.

Les objectifs du premier entretien obligatoire sont de :
► faire le point avec le demandeur sur les démarches entreprises depuis son inscription

► confirmer ou modifier l’axe de travail et la modalité d’accompagnement qui ont été pré-identifiés lors de l’EID en prenant en compte l’évolution de sa situation

► déterminer les prochaines actions à entreprendre pour le demandeur d’emploi

A l’issue de ce 1er entretien, l’accompagnement du demandeur d’emploi démarre avec son conseiller dans le cadre de la modalité convenue.

A noter :

Dans le cadre des trois modalités de suivi ou d’accompagnement, le demandeur d’emploi peut, selon l’évolution de sa situation et de ses attentes, bénéficier d’un démarrage anticipé de son accompagnement et bénéficier d’un contact au plus tôt avec son conseiller référent (L’accompagnement démarre au plus tard au 4ème mois quelle que soit la modalité). Cela peut en particulier être le cas pour la modalité d’accompagnement renforcé.

Par ailleurs, à titre dérogatoire, le premier entretien obligatoire peut être organisé en collectif pour les demandeurs d’emplois relevant de la modalité Suivi.

1.3.3 L’entretien du 9ème mois : point d’étape obligatoire, approfondi

S’il est toujours inscrit, le demandeur d’emploi bénéficie d’un entretien obligatoire avec son conseiller référent le 9ème mois après son EID. Il s’agit d’un entretien physique et individuel, dont la durée est planifiée par le conseiller référent. Cet entretien concerne les demandeurs d’emploi disponibles (en catégorie 1, 2 ou 3) au 9ème mois (hors intermittents du spectacle et demandeurs d’emploi en suivi délégué) qui n’ont pas eu d’épisode de travail supérieur à 78 heures dans un mois donné depuis l’inscription.
Cet entretien doit être l’occasion d’un point d’étape approfondi. Il permet de programmer les actions nécessaires pour prévenir un basculement dans le chômage de longue durée, notamment par l’élargissement des pistes professionnelles. Ses objectifs sont :

► de réinterroger le demandeur sur l’ensemble des démarches accomplies depuis son inscription et d’analyser leurs impacts sur le PPAE (Projet personnalisé d’accès à l’emploi)
► d’explorer les paramètres du diagnostic initial afin de mesurer la progression du demandeur d’emploi dans son objectif d’emploi
► de confirmer ou modifier, à la lumière de cette analyse, l’axe de travail et la modalité de suivi ou d’accompagnement en cours
► de déterminer les prochaines actions à entreprendre pour le demandeur d’emploi

2. Adaptation de l’EID pour introduire et mobiliser les modalités de suivi et d’accompagnement : l’axe de travail au regard des besoins individuels des demandeurs d’emploi

L’EID est le premier entretien physique du demandeur d’emploi avec Pôle emploi. Il est la première étape du dispositif d’aide au retour à l’emploi du demandeur d’emploi nouvellement inscrit ou réinscrit après plus de 6 mois de cessation d’inscription.

Les étapes de l’EID restent consacrées à :

*Exceptionnellement, un entretien d’ajustement du diagnostic pourra être mobilisé

L’EID doit permettre, au travers du diagnostic approfondi, d’établir les éléments sur l’autonomie du demandeur d’emploi dans ses démarches de recherche d’emploi et doit désormais aboutir à la pré-identification d’une modalité d’accompagnement pour le demandeur d’emploi.

2.1 Une offre de services mobilisée en cohérence avec les axes de travail

Le conseiller qui réalise l’EID détermine lors du diagnostic l’axe de travail principal et éventuellement secondaire parmi 6 axes proposés qui traduisent les besoins prioritaires du demandeur. Les axes de travail permettront d’apporter une cohérence d’ensemble pour le demandeur d’emploi en lien avec le plan d’action sur lequel il s’engage à l’issue de l’EID :

► Si l’emploi recherché est validé et cohérent avec les possibilités du marché et que le demandeur d’emploi maîtrise ses outils et stratégie de recherche d’emploi, il relève de l’axe « Retour direct à l’emploi ».
Le demandeur d’emploi engagera des actions visant principalement à prospecter, démarcher des entreprises, répondre aux offres

► Si l’emploi recherché est validé et cohérent avec les possibilités du marché mais que le demandeur d’emploi doit construire ou adapter ses outils de recherche d’emploi, il relève de l’axe « Techniques de recherche d’emploi ».
Le demandeur d’emploi engagera des actions visant principalement à outiller sa recherche d’emploi, argumenter ses candidatures, se faire connaître des employeurs

► Si le demandeur d’emploi a les compétences pour l’emploi recherché mais qu’il a besoin de valoriser ses atouts, préciser ses cibles, mieux connaitre le fonctionnement du marché et organiser ses démarches, il relève de l’axe « Stratégie de recherche d’emploi ».
Le demandeur d’emploi engagera des actions visant principalement à mieux se connaître, cibler ses candidatures et les entreprises, organiser sa recherche d’emploi

► Si le demandeur d’emploi a besoin de compléter ses acquis par le recours à une formation, à une adaptation à un poste de travail ou à la mobilisation d’un contrat en alternance, il relève de l’axe « Adaptation au marché du travail ».
Le demandeur d’emploi engagera des actions visant principalement à développer ou transférer ses compétences

► Si le demandeur d’emploi ne dispose pas d’un projet professionnel compatible avec les possibilités du marché du travail, il relève de l’axe « Élaboration du projet professionnel ».
Le demandeur d’emploi engagera des actions visant principalement à s’orienter, se reconvertir

► Si le demandeur d’emploi est confronté à des difficultés périphériques à l’emploi qui doivent être prises en charge préalablement ou conjointement à sa recherche d’emploi, il relève de l’axe « Freins périphériques ».
Le demandeur d’emploi engagera des actions visant principalement à résoudre les difficultés sociales ou personnelles

2.2 La prédétermination d’une modalité à l’issue de l’EID

Au cours de l’EID, le conseiller repère les éléments objectifs et objectivables pour appuyer son diagnostic et pré-identifier la modalité de suivi ou d’accompagnement du demandeur d’emploi.

A l’issue de l’EID, le conseiller informe le demandeur d’emploi sur la modalité de suivi ou d’accompagnement pré-identifiée ainsi que de l’ensemble des services qu’il peut mobiliser en auto-délivrance et les aides et accès à la formation professionnelle.

Un plan d’action conclut l’EID et retrace les actions à entreprendre par le demandeur d’emploi. Ce plan d’action est applicable dès le terme de l’EID et doit permettre au demandeur d’emploi de repérer :
- les démarches qu’il devra accomplir de manière autonome,
- celles sur lesquelles il sera accompagné, soit directement par Pôle emploi, soit par un partenaire de Pôle emploi.
Ce plan d’action permet au demandeur d’emploi de faire le lien entre l’axe de travail (principal et éventuellement secondaire) identifié, les démarches à accomplir, et la contribution de ses démarches dans la réalisation des objectifs de retour à l’emploi qu’il s’est fixé.

Le conseiller renseigne l’ensemble de ces éléments dans les conclusions d’entretiens qu’il remet au demandeur d’emploi au terme de l’EID, même si ce premier entretien doit être complété par un entretien d’ajustement.

2.3 La mobilisation d’un entretien d’ajustement

La mobilisation d’un entretien d’ajustement reste exceptionnelle.

Lors de l’EID, quand la situation du demandeur d’emploi est particulièrement complexe et que l’analyse du conseiller ne permet pas de déterminer de façon satisfaisante la modalité d’accompagnement adaptée voire l’axe de travail principal de ce demandeur, le conseiller a la possibilité de le convoquer à un entretien complémentaire d’ajustement du diagnostic.

Cet entretien, assuré par le conseiller qui a réalisé l’EID, a nécessairement lieu dans les 15 jours calendaires suivant l’EID. Il s’agit d’un entretien physique dont la durée n’est pas normée : le conseiller adapte celle-ci à la situation du demandeur d’emploi. Il se déroule sur le temps de réception des demandeurs d’emploi du conseiller.

Cet entretien est centré sur l’analyse de la problématique ou de la situation du demandeur d’emploi. Ainsi, les questions relatives au traitement de l’indemnisation du demandeur d’emploi, la complétude de son dossier auront été traitées au cours de l’EID et ne relèvent pas de cet entretien. De ce fait, le demandeur d’emploi est inscrit à l’issue de l’EID, l’entretien d’ajustement vise un autre objectif.

Pour renforcer son diagnostic, le conseiller pourra demander au demandeur d’emploi de lui apporter tout élément, comme son ou ses CV, lettres de motivations, réponses à candidatures qu’il a déjà rédigées, permettant ainsi d’identifier l’autonomie du demandeur d’emploi dans ses démarches de recherche d’emploi.

A l’issue de cet entretien d’ajustement, le conseiller confirme ou adapte le pré-diagnostic réalisé en EID concernant la modalité de suivi ou d’accompagnement du demandeur d’emploi, son axe de travail principal (éventuellement secondaire) et le plan d’action associé. Il met à jour le dossier du demandeur d’emploi et lui remet les conclusions d’entretiens.

L’ELD est en appui des conseillers pour organiser et débriefer autour de ses entretiens, notamment pour les conseillers réalisant des EID et n’ayant pas de portefeuilles de demandeurs d’emploi à gérer. Elle aide, si besoin, les conseillers à repérer les situations exceptionnelles de mobilisation de ces entretiens, à repérer dans leurs plannings les plages restant disponibles pour la programmation de ces entretiens.

2.4 Une trajectoire progressive du demandeur d’emploi

La trajectoire du demandeur d’emploi s’inscrit dans une logique progressive. Elle est le reflet de sa situation, de l’évolution ou de la progression de sa problématique professionnelle.

Ainsi, un demandeur d’emploi peut se voir proposer une évolution de sa modalité de suivi si le conseiller considère que la situation a évolué : un demandeur d’emploi qui était en accompagnement renforcé peut se voir proposer de passer en accompagnement guidé si le conseiller considère que le demandeur d’emploi a acquis suffisamment d’autonomie dans sa recherche d’emploi.

De la même façon, l’axe de travail prioritaire peut lui aussi évoluer à partir du moment ou le conseiller considère que le demandeur d’emploi a acquis les éléments nécessaires pour sa recherche d’emploi. Ainsi, un D.E. qui devait acquérir les techniques de recherche d’emploi était positionné en axe prioritaire « technique de recherche d’emploi ». Une fois acquise il sera positionné en axe de travail « retour direct à l’emploi »

II Une offre de services qui apporte des marges de manœuvres locales dans la mise en œuvre de l’EID et des nouvelles modalités de suivi et d’accompagnement

1. Le rôle du conseiller référent est conforté

1.1 Rôle du conseiller référent

Les activités réalisées par le conseiller sont identiques, quelle que soit la modalité de suivi ou d’accompagnement :

► il prend en charge les demandeurs d’emploi d’une seule modalité de suivi ou d’accompagnement au sein de son portefeuille
► quelle que soit la modalité, les activités de gestion de portefeuille restent identiques à celles exercées jusqu’à présent, il mobilise les mêmes compétences
► ce sont les modalités d’intervention et leur niveau d’intensité qui varient d’une modalité de suivi ou d’accompagnement à une autre.

Le conseiller a donc un portefeuille constitué de demandeurs d’emploi d’une seule et même modalité. Dans ce cadre, il met en œuvre une offre de services personnalisée suivant les besoins des demandeurs d’emploi. Cependant, quelle que soit sa modalité d’accompagnement, le conseiller référent réalise le même type d’activités de suivi et d’accompagnement, à savoir :

l’analyse et l’activation de son portefeuille : analyse du portefeuille, réalisation du diagnostic sur la situation des demandeurs d’emploi de son portefeuille à chaque contact, ajustement des axes principaux et secondaires du demandeur d’emploi au regard de l’évolution de sa situation, proposition d’une nouvelle modalité de suivi ou d’accompagnement en fonction du diagnostic ;

la préparation et la réalisation des entretiens et des contacts : organisation et réalisation des entretiens obligatoires (1er entretien et entretien du 9ème mois), détermination des jalons personnalisés (fréquence, modalité, durée) ;

la gestion des contacts entrants avec les demandeurs en portefeuille : organisation et gestion des réponses aux sollicitations des demandeurs d’emploi de son portefeuille et, quand cela est nécessaire, des demandeurs qui lui sont rattachés ;

le suivi du plan d’action des demandeurs et gestion des alertes : suivi et accompagnement du demandeur d’emploi dans la réalisation de son plan d’action, mobilisation des prestations, partenariats, actions locales pour adapter son offre de services aux besoins du demandeur d’emploi, proposition des offres d’emploi en lien avec le projet ou la recherche du demandeur d’emploi.

Le conseiller veille à adresser des offres d’emploi et à favoriser les mises en relation. Il propose ou invite ses demandeurs d’emploi à participer aux forums, jobs-dating, informations collectives dont il a connaissance, et qui ont un lien avec la recherche ou le projet des demandeurs d’emploi de son portefeuille.

Il analyse quantitativement et qualitativement les résultats des actions réalisées par les demandeurs d’emploi, dans le cadre de leurs plans d’actions.

En quelques mots :

Ce qui change pour le conseiller… Ce qui ne change pas pour le conseiller…
Il prend en charge des demandeurs d’emploi d’une même modalité de suivi et d’accompagnement. Il reste attaché à une équipe.
Il organise ses activités de manière plis homogène au sein de plages de gestion de portefeuilles. Il continue d’exercer les autres activités communes de l’agence en fonction de la planification définie par l’équipe locale de direction.
Il décide de la fréquence et de la modalité de contact avec les demandeurs d’emploi, en fonction de leur situation (et n’est plus contraint par les échéances mensuelles). Il mobilise les mêmes prestations, y compris sous-traitées, et les mêmes aides.
Il conserve une activité sur l’offre et sur l’entreprise.

1.2 Les marges de manœuvre accrues pour le conseiller

Tous les demandeurs d’emploi sont rattachés à un conseiller référent et affectés en portefeuille, au plus tard au 4ème mois quelle que soit leur situation. Celui-ci est leur interlocuteur privilégié en cas de questions sur leurs démarches et leurs actions.

Parmi ces demandeurs, seuls les demandeurs d’emploi immédiatement disponibles (catégories 1, 2 et 3), pour lesquels l’accompagnement a démarré en interne ou en externe sont suivis dans le cadre des nouvelles modalités de suivi et d’accompagnement.

Parmi ces demandeurs bénéficiaires des modalités de suivi et d’accompagnement, le portefeuille d’un conseiller se compose uniquement des demandeurs qu’il accompagne en interne (donc hors suivi délégué externe) qui ont donc débuté leur accompagnement.

1.2.1 Gestion du portefeuille de demandeurs d’emploi

Le conseiller gère son portefeuille au sein de plages, identifiées sur son planning, qui lui permettent de décider de la nature, durée et fréquence des contacts avec les demandeurs d’emploi dont il a le suivi ou l’accompagnement.

Ces plages de gestion de portefeuille sont ouvertes dans le planning par l’ELD, en tenant compte de la charge prévisionnelle et des activités spécifiques du conseiller (animation et préparation d’actions collectives, démarches d’accompagnement de demandeurs d’emploi, pour les conseillers en modalité Renforcé notamment, etc.)

Le conseiller a la main sur son organisation, au sein de ces plages. Il détermine, pour chacun des demandeurs d’emploi de son portefeuille, la fréquence, la durée et la modalité de contact.

Le conseiller référent utilise ces plages de gestion de portefeuille pour convoquer les demandeurs d’emploi, préparer les entretiens ou contacts, les recevoir (notamment dans le cadre de la mobilisation d’actions collectives) ou les contacter (mail, téléphone), rechercher des offres pour les demandeurs de son portefeuille, faire le bilan d’actions préconisées, et réaliser toute autre activité en lien avec la gestion de son portefeuille. C’est à l’intérieur de ces plages qu’il programme les entretiens d’ajustement EID.

1.2.2 Gestion de la trajectoire des demandeurs d’emploi

Le conseiller s’appuie sur son diagnostic pour adapter la trajectoire du demandeur d’emploi en fonction de l’évolution de sa situation et pour décider, lors de chaque contact, de son maintien sur sa modalité de suivi ou d’accompagnement.

En effet, il n’y a pas de règle de durée (minimale, maximale) de suivi dans une modalité de suivi ou d’accompagnement pour les demandeurs d’emploi. L’analyse de l’évolution de sa situation ou de ses problématiques doit permettre de transférer un demandeur d’emploi d’une modalité de suivi ou d’accompagnement à une autre.

De ce fait, un changement de modalité pour un demandeur d’emploi, lié à l’évolution de sa situation (hors spécificité des suivis délégués) entraîne un changement de rattachement à un conseiller référent.

2. Le rôle de l’équipe locale de direction (ELD) est renforcé

2.1 L’ELD s’appuie sur les échanges avec les conseillers pour piloter et organiser l’activité du site

Le rôle de l’équipe locale de direction est renforcé dans l’accompagnement individuel et collectif des conseillers.

L’ELD affecte les demandeurs d'emploi à un conseiller référent. Elle veille à ce que la répartition des demandeurs d’emploi au sein des portefeuilles reste cohérente avec le diagnostic local de l’agence, avec la taille des portefeuilles et les souhaits éventuels des conseillers de changement sur la prise en charge d’une modalité de suivi ou d’accompagnement.

Concernant l’organisation des agences et en vue d’une prise en main progressive des portefeuilles de demandeurs d’emploi, l’ELD identifie avec les conseillers les éléments de repères pour prévoir le nombre de plages nécessaires en gestion de portefeuille (GPF dans RDV activités), et s’appuie sur des échanges réguliers avec les conseillers pour ajuster le nombre de plages à la charge de chaque agent et à l’organisation des autres activités communes de l’agence.

Ces échanges permettent aussi de repérer et faire partager les bonnes pratiques des conseillers sur leur gestion de portefeuille, la mise en œuvre de l’accompagnement ou du suivi des demandeurs d’emploi et sur la bonne appropriation de l’offre de services associée à chaque modalité.

L’ELD est garante de la mise en œuvre de l’EID et des modalités de suivi et d’accompagnement

Elle accompagne les conseillers dans la mise en œuvre des nouvelles modalités :
- Elle planifie les plages de gestion du portefeuille « GPF »
- Elle organise l’activité récurrente du site
- Elle initie les échanges réguliers, individuels et collectifs avec les conseillers sur la gestion du portefeuille, la mise en œuvre des modalités, l’intermédiation, …

En quelques mots :

Ce qui change pour l’ELD… Ce qui ne change pas pour l’ELD…
En amont de la mise en œuvre puis une à deux fois par an, l’équipe locale de direction devra réaliser un diagnostic local lui permettant de définir puis d’ajuster le nombre de portefeuilles nécessaires par modalité dans son agence. Elle contribue à la définition de la stratégie d’intervention de l’agence.
Elle affecte chaque conseiller à une modalité de suivi et d’accompagnement sur la base du recueil des souhaits des conseillers. Elle affecte les demandeurs d’emploi à un conseiller référent et régule les tailles de portefeuilles.
Elle planifie des plages de gestion de portefeuille dans lesquelles les conseillers organisent leur activité. Elle veille à la cohérence et à la qualité de l’offre de services délivrée.
Elle initie des échanges plus réguliers avec les conseillers pour les accompagner sur le champ de la gestion de portefeuille (activation et pilotage). Elle veille à la mobilisation optimale des prestations et des aides.

2.2 L’ELD accompagne la mise en place des indicateurs de résultat

• Elle veille à la cohérence dans la mobilisation de l’offre de services, au regard des besoins des demandeurs d’emploi
• Elle veille à la mobilisation optimale des aides, mesures et outils disponibles pour favoriser le retour à l’emploi des demandeurs d’emploi.
• Elle rend compte des résultats de l’agence, analyse les impacts de son activité, en lien avec ses choix organisationnels.

Les indicateurs décisionnels sont disponibles depuis la mise en production de la 2013SI2. Ils permettent :
- de piloter la réalisation des entretiens de 4ème et 9ème mois et des entretiens intermédiaires non obligatoires,
- de mesurer et suivre les modalités de suivi et d’accompagnement, de restituer et de piloter les tailles de portefeuilles,
- de mesurer le résultat des actions réalisées au regard du placement des demandeurs d’emploi,
- d’évaluer la satisfaction des demandeurs d’emploi

La directrice générale adjointe
en charge des opérations,
Florence Dumontier